Bonjour François, quel est votre parcours professionnel ?
François Désile, dirigeant de l’agence Hastone.
Mon parcours n’a pas commencé dans la communication, j’ai débuté comme commercial dans une société du groupe Pinault-Printemps-Redoute. J’ai évolué ensuite en tant que directeur général pour une société nationale où je gérais notamment la partie commerciale, organisation, montage et ouverture de nouvelles agences.
Puis, étant passionné par la communication j’ai créé ma propre agence car on a souvent à un moment de sa vie envie de faire les choses totalement pour soi.
Pouvez-vous présenter votre entreprise ?
L’entreprise Hastone est composée du siège au Mans, d’une agence à Rennes et d’un bureau commercial à Nantes.
On travaille principalement sur la création et l’automatisation de la mise en page de catalogues, ce qui est une problématique pour bon nombre d’entreprises, surtout pour celles qui ont besoin de créer des catalogues avec un grand nombre de références et dans des délais très courts.
On intervient donc beaucoup dans le domaine du print et également de plus en plus dans le domaine du web et des applications mobiles.
Pourquoi vos clients vous choisissent ?
C’est un ensemble. C’est avoir une offre ou une solution pertinente et en adéquation avec ce que veulent nos clients. C’est également le contact, le positionnement prix, le discours.
Et aujourd’hui pour beaucoup de nos clients c’est la simplicité et le résultat immédiat qui attire. C’est-à-dire que l’on ne cherche pas nécessairement et systématiquement à faire des choses qui vont au-delà de ce que nos clients souhaitent. Répondre avant tout efficacement à leurs problématiques.
Est-ce qu’à aujourd’hui votre entreprise fonctionne bien ?
Il y a beaucoup de concurrence, de grosses et de petites agences, et beaucoup d’auto-entrepreneurs que l’on voit fleurir un peu partout dans la communication. Il faut se battre.
Où voyez-vous votre entreprise dans les prochaines années ?
On veut poursuivre notre développement mais sans avoir de grosses unités, dans le but d’avoir des structures légères et manœuvrables. Et ensuite on continue à parfaire nos solutions pour qu’elles soient toujours plus efficaces, plus simples, plus pratiques et plus rentables, pour nos clients comme pour nous.
D’après vous, quels seront les challenges à relever pour y arriver ?
Trouver les bons partenaires. Lorsque l’on souhaite se développer, ce n’est pas l’esprit d’initiative ou les capacités techniques qui manquent. Ce qu’il manque c’est de trouver les bonnes personnes à la fois au sein de son entreprise et également en tant que partenaire, les personnes qui vont nous ouvrir des portes.
Quels outils logiciels utilisez-vous pour gérer votre entreprise ?
On utilise un logiciel que nous avons développé nous même.
Et quelles sont les fonctions de ce logiciel ?
Les grandes fonctions c’est la gestion client, le suivi de la prospection et des relances client, la gestion des projets, le suivi du nombre d’heures passées sur chaque dossier pour apprécier la rentabilité, puis ensuite la gestion de la facturation du client.
Pourquoi avez-vous décidé de développer ce logiciel vous-même ?
Parce que lorsqu’on démarre une entreprise, les solutions proposées sont des solutions qui parfois sont très chères, qui vont très loin, et avec des options dont on a absolument pas l’utilité quand on démarre une entreprise.
On a alors développé quelque chose qui correspond à nos besoins. On n’a pas réinventé la roue mais on a pris uniquement ce dont on avait besoin.
Pensez-vous qu’un logiciel de gestion d’entreprise comme il en existe aujourd’hui pourrait vous convenir ?
Oui, ça pourrait convenir. Mais le problème c’est la forme sous laquelle ces sociétés commercialisent ces systèmes. Aujourd’hui on systématise les maintenances, les contrats annuels pour avoir l’ensemble des mises à jour, ou le contrat qui permet d’avoir l’assistance en ligne. Tout cela mis bout à bout coûte cher, et ce sont souvent des choses que vous utilisez rarement. Donc vous savez très clairement ce que ça vous coûte mais vous ne savez pas vraiment ce que ça vous rapporte d’avoir toutes ces options qui sont souvent obligatoires.
Ensuite tout dépend de la dimension de l’entreprise. Pour notre part, on a une dimension qui ne justifie pas l’intégration d’un système pareil avec un coût aussi important.
Et finalement, quels sont les bénéfices apportés par votre logiciel ?
De l’organisation et de la rigueur dans le suivi de nos clients et de nos prospects.
Et d’un point de vue gestion, le fait de pouvoir mesurer la rentabilité d’un dossier, c’est indispensable. La première des choses c’est de savoir si ce que vous faites est rentable ou pas.
Que faites-vous lorsque vous vous apercevez qu’un projet n’a pas été rentable ?
Et bien vous vous demandez d’abord quelles en sont les raisons.
Est-ce que j’ai mal estimé le chiffrage du projet au démarrage ? Si c’est le cas, alors je devrais faire attention la prochaine fois.
Si le chiffrage était bien estimé mais qu’on a passé plus de temps que prévu, y a il un problème au niveau de la productivité des personnes qui ont gérées ce dossier. Et dans ce cas, cela permet de recadrer les choses avec la ou les personnes concernées.
De la même manière qu’une entreprise qui achète un produit pour le revendre doit savoir combien il l’a vendu et combien ce produit lui a coûté, pour s’assurer que l’opération soit rentable.
Et de s’imaginer que c’est rentable c’est une chose, mais concrètement de pouvoir le mesurer c’est largement mieux. Parce que entre ce que l’on imagine et la réalité il y a parfois une différence.
Et encore une fois on est dans des métiers où l’organisation et la rigueur ne sont pas forcément les compétences premières. On est dans un métier artistique où les gens inventent des choses formidables, mais à un moment le nerf de la guerre c’est d’être profitable.
Merci François d’avoir répondu à nos questions et de nous avoir fait partagé votre point de vue.
Photographie Interview par Eelco sous licence CC BY-NC 2.0
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